UN CERTAIN REGARD - Collodion Humide

LE COLLODION HUMIDE

Le Collodion Humide est une technique découverte vers 1850 par Gustave Le Gray, que Frederick Scott Archer publie en détail en 1851, d’une grande finesse de grain et avec une gamme de gris très vaste. Une telle qualité reste pratiquement hors de portée avec les procédés actuels.

Ce procédé consiste à sensibiliser avec nitrate d’argent une fine couche de collodion photographique, préalablement coulée sur une plaque de verre ou d’aluminium, faire la prise de vue, développer et fixer l’image pendant que le collodion est encore humide, c’est-à dire, une quinzaine de minutes.

Afin d’obtenir du collodion photographique, on ajoute des sels de cadmium, d’ammonium ou de Potassium au collodion officinal, qui lui même est un mélange de nitrate de cellulose, d’alcool et d’éther.

À partir des années 1880, le collodion humide, largement utilisé aux Etat Unis pendant la Guerre de Sécession, est remplacé par d’autres procédés plus modernes et d’exécution plus facile. Mais au milieu des années 1990 il est déterré de l’oubli par des photographes américains comme John Coffer, Mark Osterman et Quinn Jacobson, parmi les plus connus. Ils y trouvent probablement un contrepoids á la photographique numérique, où la main de l’homme a peu de place. Car le collodion humide est une technique chimique, physique mais sur tout de matières réelles, que l’on touche avec les doigts.